Queen ? Non... plutôt king.

THE QUEENS ISSUE

George Cloné

1/5/20234 min read

je ne suis pas royaliste MAIS *rires.*

je ne sais pas si c’est le cas pour toi, mais je me demande depuis mes 16 ans si je suis une fille ou un garçon #slay. je suis parti à ma rencontre et je vois tout flou.

qu’est-ce que ça sous-entend si je préfère qu’on me genre au masculin alors que je suis né avec un vagin ÉNORME entre les jambes ? ce n’est pas que pour titiller la « norme » (même si parfois ça m’amuse #mortderire) est-ce un caprice si je ne supporte pas d’avoir une poitrine ? est-ce tant une nouveauté dans l’histoire sociale que d’être gêné..e par son identité de genre ? enfin je ne crois pas tellement à une réponse bienveillante de la part des prochain..es sur la liste des attendu..es à la morgue. on n’est pas ensemble. c’est un vaste sujet qui soulève tout un tas d’enjeux. le genre n’arrange pas tout le monde. « être » une femme ne m’arrange pas, mes condoléances papa maman jésus.

je ne me sens pas « elle ». ni vraiment « il ». mais « il » me réconforte, m’accorde certaines libertés dans mes gestes, dans mes paroles. ma lecture de King Kong Theory n’arrange pas mon affaire. elle traîne en longueur et me fait mal dans mon coeur #fauve. j’ai mal de détester avoir un « corps de femme ». ça me flingue de devoir surtout en assumer les conséquences : on me pointe du doigt quand je porte une jupe moulant mes grosses fesses ostentatoires par exemple. mais aussi quand je flotte dans mes vêtements, qui m’éloigneraient de ma « féminité ».

je doute que mon brouillard soit intrinsèquement lié à mon identité de genre. puis c’est possible qu’elle en soit la cause principale également. ma « féminité » est trop envahissante, et ça ne me laisse pas la possibilité d’être à la bien. mais en même temps, est-ce qu’on attend de moi que je puisse cocher toutes les cases de celle-ci ? non, car la féminité est un concept bien peu concret pour notre génération #analyse. est-ce qu’on m’impose d’être en permanence « présentable » ? de rester « discrète » pour ne pas me faire remarquer ? de me laisser faire sans me confronter ? c’est sûrement les seules manières que j’ai trouvé pour grandir en paix : taire mon jugement et attendre sagement que l’on me sollicite pour oser bouger. la timidité chez la femme n’est pas une affaire préoccupante. c’est mieux si tu fermes ta gueule trop sensible, car les hommes ressentent plus justement que toi.

je suis particulièrement entouré par des femmes que j’aime de tout mon #corazon. mon mal-être n’a à voir qu’avec ma conception encore très binaire du genre : je me sens femme que lorsque je me fous en robe et que je suis maquillé à la mort (sur ma vie je suis déconstruit woke tkt). une sorte de « travestissement » qui ne me réjouit pas après coup. je me sens comme un imposteur qui essaye de se réapproprier un corps à l’abandon. mais est-ce que si je n’aime pas mon « corps de femme », je suis un homme ?

quand je suis « il » je peux TOUT me permettre. c’est comme une garantie de pardon permanent des comportements que je n’assume pas en performant « elle » (genre dire que je ne vote pas nan sur ma vie c faux). je suis vif et j’ose prendre forme. je ne me fais pas riquiqui, je rote #goofy, je parle comme un routier #tombeur, je ne prends pas la peine de retirer mes gros poils bien noirs, je parle de « mes » préoccupations avec assurance, je gesticule... mais est-ce que c’est ça être un mec ? et est-ce que vouloir agir « comme un mec » c’est être un mec ? ça fait réfléchirent… j’en sais pas grand chose car je n’ai pas grandi avec les injonctions masculines (à mon plus grand damn). je les ai simplement observées et du plus loin que je m’en souvienne, secrètement enviées. moi, dans ce corps indomptable, gauche, trop hésitant, je ne suis rien. les mots restent en travers de ma gorge et je n’utilise pas mon corps par peur de l’abîmer. eux là, les mecs de ma famille ou ceux qui m’ont vu de loin durant ma construction, eux là ont accès à des choses qui me font rager #h8ter. mais j’ai aussi des ressources qui apparemment les rendent nerveux. sheeesh recevoir des verres gratos c tellement un privilège🤨🤔, ça permet carrément d’accepter mon genre t’inquiète🤣👌 // wow c’est vla la dinguerie si je porte un enfant, t’as même la place attitrée dans le bus😋. #deep💭

pour mettre un point final à ce texte contradictoire qui part dans tous les sens, je dirais merci à toutes les personnes qui n’essayent pas de remettre en question mes remises en question. #hpi je pense trop. merci de ne pas douter de mes paroles, de me laisser divaguer. ça m’aide véritablement à être au plus proche de ma vérité et à lâcher prise.

« Le GeNrE eSt UnE cOnStRuCtIoN sOcIaLe » : cette construction établie m’empêche simplement de survivre dans ce corps que je rejette et qui me perturbe. chacun..e mérite apaisement et sérénité #zen. alors faut pas hésiter à l’ouvrir face à cell..eux qui pensent que tout est une question de choix. NON je n’ai pas décidé d’être dysphorique enfoirer tu ne veux sûrement pas comprendre ce problème car tu ne te sens pas concerné..e. grand bien te fasse si ton corps te suffit, promis je suis content pour toi😒👍.

je rappelle aussi que c’est toi et toi seul..e qui sait ce qui te rassure et te facilite la vie qui pue déjà du cul. partage-les sans craintes, il y aura toujours un..e tel..le pour ne pas t’en tenir rigueur.

sur ce, je t’embrasse!

xoxo, George