Sea, Sun & Cream

Me tartinerai-je cet été ?

SEA, SEX & SUN

Priscaille

6/9/20231 min read

Quelle panique quand j’oublie de mettre mon spf 50+! Comme vous, je me suis faite bouffer par l’algorithme insta, l’industrie pharmaceutique a voulu ma peau et elle l’a gagnée. Eh oui, leur stratégie marketing a eu raison de moi : je ne sors plus sans ma crème solaire.

Peut-être que ça vous mine aussi : comme une adolescente du 16ème qui se sent à poil sans ses bijoux, vous vous sentez vulnérables face aux rayons du soleil. Et pourtant, face à la menace des rides, un bon coup de lifting à 50 ans couterait probablement moins cher que les crèmes SVR à 23 balles terminés en deux semaines.

Je sais bien que cette folie dépensière, cette course poursuite à la vanité sera sans fin. Mais vous, vous qui n’avez pas encore été dévoré, fuyez, vivez vos rides, peut-être n’est-il pas trop tard pour vous! Partez sans moi et dites à ma famille que je l’aime, car j’ai signé un pacte irréversible avec la Roche Posay.

Je me suis demandée d’où venait la source de cette obsession. En fait, j’ai une image très nette en tête. J’ai 55 ans, et mes copines, celles qui se moquaient de ma skincare lorsqu’elles se doraient la pilule, ont désormais la peau ridée et moi non. J’ai préféré être « belle » sur la durée plutôt que magnifique au moment où je suis censée être « au top de ma beauté ». Cette pensée fout un coup de poignard à mon féminisme. Moi qui célèbre les rides et les femmes âgées, je pense toujours inconsciemment que beauté rime avec jeunesse.

La crème solaire m’a faite comprendre que j’ai encore à me débarrasser de beaucoup de briques pour être pleinement déconstruite.

Ceci est un message de santépublique.fr: portez quand même votre crème solaire mais abusez pas quoi (par exemple si vous êtes en Islande, bakka).

xoxo, Priscaille