Violette d’Urso

Au sujet de son premier roman "Même le bruit de la nuit a changé"

SEA, SEX & SUN

Ewen Giunta

6/9/202314 min read

Le voyage, on l’associe toujours à la joie, aux vacances, à l’été mais on oublie souvent de parler des voyages qu’on fait pour soi, pour apaiser son âme et retrouver les traces d’un passé qu’on n’a pas connu. C’est le sujet du premier roman de Violette D’Urso, Même le bruit de la nuit a changé où la narratrice, le double de l’autrice, suit les chemins empruntés par son père décédé dans son Italie natale. J’ai eu la chance d’échanger avec Violette pour parler de son livre, de ses inspirations, de son statut hyper original d’autrice de 23 ans. Tandis qu’elle profite de sa famille à Cadaqués, elle nous confie ce témoignage intime, chaleureux et humble sur son début de carrière littéraire. Sa prose hyper visuelle mêle la féminité adolescente à l’intelligence vive et franche de Violette qui nous rappelle une Sofia Coppola des débuts. Comme dans The Virgin Suicides qu’elle adore on sent la patte encore chaude et expérimentale d’une jeune artiste pleine de talent qui se pose sur le papier avec une assurance encore prudente. Celle qui enfilait des perles pour sa marque de collier Marie Antoinette en petite culotte il y a quelques années, enfile désormais des mots pour son plus beau bijou en date. Le roman de Violette est touchant, drôle, résolument pop et pourtant tellement intelligent.

Facetime Audio,

Paris, France - Cadaqués, Espagne

03/06/2023, 18h36.

EWEN : Coucou Violette !

VIOLETTE : Salut !

E : Comment tu vas ? Tu profites bien de tes vacances ?

V : C’est vraiment super, ahah ! Je vais très bien, merci. Toi comment ça va ?

E : Ecoute super ! Merci d’avoir accepté de nous parler de ton livre.

V : Merci à toi !

E : Pour entrer dans le sujet, je voulais savoir, as-tu vu la vidéo d’Arielle Dombasle sur ton livre ? Elle est géniale non ?

V : Je l’ai vue, oui, ahahah ! Tu sais moi je l’adore Arielle, elle est adorable dans sa vidéo, ce qu’elle dit sur mon livre, sur mon père. Et puis tu sais, c’est un personnage que j’aime tellement, elle est extravagante, elle est lunaire et poétique. C’est le genre de gens dont je parle dans mon livre, qui vivent hors de leur époque. Elle m’a vraiment beaucoup touchée.

E : Je suis obligé de poser la question même si je me doute que tu as du y répondre mille fois : à quel degré tu estimes qu’on peut qualifier ton roman d’autobiographie ?

V : Ahah, j’y ai répondu mille fois en effet ! mais tu sais, je passe mes journées à penser à mon livre donc j’ai l’impression que ma réponse évolue toujours plus, j’apporte une réponse différente — non une réponse nouvelle — à tout le monde.

E : exclu Requin Rose !

V : Ahahah, en fait le truc qui reste c’est que c’était important pour moi d’écrire une expérience personnelle. Il y a très peu de livres sur cette expérience, le fait de perdre son père. Moi ce qui m’a sauvé c’était vraiment de rencontrer des gens, de parler de nos vies, de nos angoisses, de nos amours. On se rend compte qu’en fait on a tous plein de points communs et au fond cette expérience est universelle. À aucun moment j’ai décidé de cacher que c’était ma propre histoire couchée sur le papier. Mais j’ai pris beaucoup de libertés, au fond, mon livre est avant tout un roman.

E : Comment tu expliques ces petites libertés ?

V : J’aime écrire, je veux être romancière, je ne pouvais pas résister au fait d’inventer, de m’amuser autour de ce qui m’arrivais. Et c’était important de le faire pour le bien du livre, pour sa cohérence : si je l’écrivais tel quel, ça ne serait pas si intéressant. J’ai fait un roman d’un truc sur moi et je l’ai développé à partir de mon imagination. J’ai fait un livre sur le fait que je ne connaissais pas mon père. J’avais beau chercher, je ne trouvais rien de solide, plus j’apprenais, plus l’image se floutait. Je ne pouvais dire que c’était la réalité. Mon père à toujours été un personnage de fiction. J’apprends un petit élément et j’imagine tout autour.

E : Ça tu vois je trouve ça génial comme parti pris parce que ça se ressent dans la personnalité de ta narratrice. Au début du livre elle raconte ses aventures à sa pote et elle amplifie les histoires, elles joue avec les souvenirs comme avec des jouets, c’est une enfant. Et je trouve ça hyper cool comme contrat de lecture : c’est intense, c’est mon histoire mais je vais jouer avec tout ça, ne le prenez pas à la lettre, ça reste de la fiction.

V : Ça me fait plaisir parce que c’était vraiment le but de ce chapitre !

E : J’ai remarqué qu’il y avait de nombreux journaux intimes dans ton livre, tu en as tenu toi-même ?

V : J’ai en effet une pratique de journal, c’est comme ça que j’ai commencé à écrire. Ça a été plus ou moins régulier à des moments de ma vie mais oui j’ai toujours tenu un journal. J’ai écris ce matin même ahah !

E : On retrouve certaines pages de ces journaux dans le livre ?

V : J’ai une certaine rigueur dans la tenu de mes journaux, mais je n’ai aucune organisation par contre, je ne reviens jamais sur ce que j’ai écris. Par exemple pour les premiers chapitres sur mon enfance je ne suis pas allé relire mes journaux de cette époque. Mais je pense que le fait d’avoir toujours écris ça a d’une part développé mon entrée en mémoire, ça m’a fait rentrer les éléments dans la tête. D’autre part, ça a été le journal de bord de ma quête, c’est là qu’est né le roman.

E : Comment ça s’est passé le processus d’écriture ? C’est parti d’un fragment, un épisode un peu moteur ou t’as vraiment rembobiné de manière chronologique le fil de ton histoire ? Ou un mélange des deux mdr ?

V : Je pense qu’au tout départ je voulais vraiment écrire un roman qui mettrait en scène des enfants qui avaient perdu leurs parents mais ce n’était pas tant le projet de raconter mon histoire. Je voulais écrire mon roman, j’y pensais souvent et juste avant le confinement j’ai lu Sound and Fury de Faulkner, un livre réputé pour être incompréhensible, et qui est incompréhensible d’ailleurs. Il y a une scène que je pensais avoir compris, que j’adorais. Je relis la scène et là… J’ai rien compris du tout en fait il se passait pas du tout ce que je pensais.

E: Ahahah !

V : Et là tu vois je me dis mais en fait la scène que j’ai imaginée, elle est vraiment pas mal ! Et vu que Faulkner l’a pas écris, bah je l’ai fait et c’est devenu la scène chez Coralie, la tante. Tu sais ou elle accumule nos âge pour nous faire culpabilise de pas débarrasser la table. Et de là mon projet change, je me dis mais en fait il faut que je raconte mon histoire, l’histoire de mon père. Donc oui c’est parti d’un fragment.

E : Je suis pas sans ignorer que tes parents sont connus, que l’histoire que tu racontes dans ton livre a été médiatisée à l’époque. Est-ce que tu penses qu’il y a une partie de toi qui entendait reprendre le contrôle du récit des événements ?

V : Je pense qu’inconsciemment oui… Je voulais reprendre contrôle de cette histoire dans mon oeuvre. Mais en parallèle, même si ça a été une grande souffrance que la mort de mon père soit médiatisée à ce point, ça m’a aussi donné une grande liberté d’honnêteté. Je peux écrire sur moi, de toute façon tout le monde sait déjà que mon père est mort, qui est mon père.

E : Alors moi en l’occurrence je ne connaissais pas ton père, donc j’ai rencontré le personnage de fiction avant le personnage médiatique. Et justement, tu le décris et on voit apparaître un dandy. Par essence le dandy c’est un être d’artifice, élégant, créateur et création de lui-même. Est-ce que ton père au fond c’était pas un parfait personnage de fiction et est-ce qu’il ne retrouve pas finalement sa juste place dans les pages d’un roman plutôt que dans celles des journaux ?

V : Totalement. C’est pour ça que j’insiste sur le fait que ce n’est pas réel, d’où mon allusion à l’Odyssée à la fin. Autour de mon père il y a tellement d’histoires extraordinaires, rocambolesques, tellement originales, tellement hors du commun, tellement excentriques que c’est presque le propre de l’anti-journalistique, il n’y a pas de facts. Il n’y a rien a dire factuellement de sa vie, ça ferait trois lignes. Et tant mieux, parce ça devient presque de l’art pour l’art. Pour moi, c’est un personnage comme chez Oscar Wilde où la vraie question à la fin c’est de savoir : est-ce que j’ai fait de ma vie un art ? Mais du coup il y avait quelque chose de très frustrant pour moi, dans ce caractère très éphémère. Si tu l’as croisé, tant mieux pour toi, si t’as hérité d’un peu, c’est génial. Il n’a pas laissé grand chose mis à part des habits, des livres, quelques oeuvres d’art. Il y a quelque chose de très fragmentaire qui ne pouvait prendre forme que de manière romanesque j’ai l’impression.

E : Et est-ce que ça t’as fait du bien d’écrire ? Je sais que le seul autre livre que je connaisse sur le deuil, The Year of Magical Thinking de Joan Didion été vraiment un projet thérapeutique à la base.

V : Tu fais bien de citer ce livre car il est essentiel dans le processus de mon roman. Pendant le confinement quand j’hésitais encore à tout abandonner pour écrire mon livre, j’ai vu un documentaire sur Joan Didion Le Centre ne tiendra pas. Avant je ne la connaissais pas du tout. À un moment elle dit « One day you you got to get out of school and start writing your book ». Je l’ai pris comme un ordre ahah. C’est quelque chose qui est resté en moi pendant toute l’écriture du livre. Quand j’ai rencontré Sophie de Closets, la présidente de Flammarion, peut être la première chose qu’elle m’a dit c’est « Est ce que vous avez lu L’Année de la pensée magique de Joan Didion ? ». Il y a quelque chose qui est commun à ces deux livres qui est que ce sont des livres qui enterrent la personne. Didion décrit comment la personne disparait peu à peu de ses habitudes. Elle, son livre se demande comment elle va pouvoir continuer à vivre sa vie sans lui. Moi, le mien interroge ce qu’aurait été ma vie avec lui. On a un chemin inverse. Elle pour désapprendre et épuiser le sujet, moi pour apprendre… et épuiser le sujet aussi ahah. Et on arrive au même chemin au final. Lire le livre de Joan Didion m’a fait du bien, écrire le mien aussi.

E : Est-ce que tu crois avoir fait du bien aux autres, à tes lecteurs, à tes proches, à ces soeurs à qui tu dédies ton livres — des soeurs de coeur sans doute ?

V : En effet, j’ai fait exprès de choisir cette dédicace un peu large, elle me permet d’inclure toutes mes meilleures amies dont je parle dans le livre. J’explique que quand on est orphelin.e on est indubitablement lié.e aux autres orphelin.e.s. On se repère à des kilomètres, moi toutes mes meilleures amies presque on perdu un parent. Ce livre je l’ai en effet fait pour ça aussi : je trouve que ce livre a délié quelques noeuds intérieurs chez pas mal de mes proches. C’est assez fou, mais ça c’est le pouvoir du livre. Le fait que le livre soit imprimé, qu’il soit dans les mains, qu’il s’échange, il y a un truc où vois apparaitre le process et l’esprit de communauté. J’espère vraiment avoir aidé mes lecteurs, c’était mon but à l’origine et je suis comblée parce que j’ai pu parler à tellement de gens qui ont eu la même expérience que moi : soit que leur parent est décédé, soit qu’il est addict (parce que le livre est aussi sur ça). Pour moi c’est mission accomplie, je suis vraiment trop heureuse.

E : Pour moi qui n’ai pas encore vécu de deuil, sache que j’ai trouvé ça très enrichissant du point de vue émotionnel.

V : Mais ce livre tu vois je crois que c’était aussi ça, pour toutes ces personnes comme toi. J’ai connu tellement de copains, de copines de mes ami.e.s qui ont perdu un proche qui se retrouvaient démuni.e.s, qui ne savaient pas quoi leur dire, qui ne trouvaient pas les mots parce qu’ils ne peuvent pas relate. Le livre permet aussi de dire : voilà ce que c’est.

E : Et moi je t’ai trouvé très fine en plus dans ce projet, parce qu’à pas mal de moment ton livre est drôle. On rit parfois de manière morbide. L’enterrement de l’oncle napolitain typiquement.

V : Je suis ravie que ça marche ahahah. C’est vrai que j’ai un humour un peu chelou, ça marche pas tous les jours. Je suis contente que mes lecteurs rient à mes blagues. C’était important pour moi. Je parle d’un personnage napolitain et je trouvais ça fun de rendre hommage à cet humour napolitain, macabre, qui rit de la mort, qui rit de tout. Au fond je voulais que tout le monde devienne un peu un napolitain en lisant ce livre. Moi même je me prends pour une Napolitaine alors que j’en ai juste le sang.

E : C’est brillant que cet héritage paternel se retrouve dans ton style parce que moi j’ai vu beaucoup de la mère dans la voix de ta narratrice : elle est émotive, mais réservée, toujours en retrait, comme si elle préservait son lecteur de tout le chaos de ses émotions. Comme cette mère, qui conforte mais cache une partie des faits dans une démarche protective.

V : Je suis tout à fait d’accord avec toi. Mais je pense qu’il y a une vraie part d’inconscient ici. J’ai grandi dans ça, c’est ma manière de communiquer. Sinon je pense avoir un parti pris d’écriture qui fasse un peu Jane Austen, à contre courant de ce que l’on retrouve dans la littérature contemporaine, parfois violent. Je préfère avoir confiance en mon lecteur : on voit dans les détails que la narratrice est névrosée, angoissée.

E : Tu crois que parfois tu as préservé une certaine retenue en lien avec tes angoisses ?

V : Peut-être, oui.

E : Je dis ça parce que ta narratrice se sent souvent illégitime, elle a peur que ses émotions ne soient pas valides, c’était quelque chose qui m’a beaucoup touché. J’espère que le livre t’as aidé prendre conscience que ça l’était. J’avais envie de dire à cette petite fille : pleure ma belle, tu as de quoi !!

V : Ahahah ! « T’es legit mav ! » Oui en fait en écrivant, en revenant en arrière, ça m’a vraiment fait réaliser à quel point ce deuil que j’ai jugé un peu « à coté » dans ma vie était en fait central dans mon développement personnel. C’était véritablement fondateur dans qui se suis devenu, qui je suis.

E : Justement, je la trouve tellement unique cette narratrice, tellement proche de nous. Ta voix est super pop, tu fais des élans lyrique sur les Totally Spies et Disney Channel. C’est super rafraîchissant on ne s’y attend pas pour un livre édité chez Flammarion. Comment tu te positionnes sur cette scène littéraire qu’on peut parfois juger de guindée ?

V : Justement je pense que dans ma vie j’ai assez souffert de personnes qui me disaient que pour être intelligent — ou plutôt paraitre intelligent — il faut faire ci ou ça, parler d’une manière ou d’une autre. À la base je n’ai pas vraiment confiance en moi et j’ai souffert qu’on me fasse culpabiliser à base de phrases comme : « Tu crois que c’est comme ça que tu devenir écrivaine? » « Tu crois que c’est comme ça que tu vas devenir intelligente ? ». Comme si pour être écrivain il fallait être très sérieux, s’exprimer que très bien. Moi au fond j’aime écrire et c’est tout. Des personnages comme Sagan ou Didion m’ont aidé sur ça. Parce que waw, Joan Didion tu la vois dans sa voiture de sport avec une clope à la main, elle est beaucoup trop cool. Je suis pas du tout pour la culture snob. Si je suis écrivaine je veux rester moi. Je vis, je suis une personne de 23 ans en 2023, c’était important pour moi de mettre ces refs de pop culture. Mais en même temps, je ne sais pas si je me sens à ma place vraiment dans cette sphère littéraire encore, je ne réalise même pas, j’ai du mal à me sentir légitime.

E : J’ai l’impression que c’est un peu un truc qui revient souvent, ce problème de légitimité, pourtant ton livre est remarquable, j’espère que tu en as conscience.

V : T’es adorable, merci beaucoup.

E : J’insiste parce que je sais que le débat sur le népotisme est très brulant actuellement. Je crois que le num du New York Magazine coïncidait plus ou moins avec la sortie de ton livre.

V : C’était vraiment au même moment, pour faciliter les choses ahahah.

E : C’est compliqué dans ton cas parce que tu as choisi une carrière qui n’est pas en lien avec celle de ta mère. Mais je sais que cette étiquette peut être parfois sujette à débat. Elle peut être très juste et parfois moins juste. Comment tu le vis toi ?

V : Le fait d’être une « fille de » c’est un truc qui me ronge et me suis dans tous les aspects de ma vie. C’est un truc sur lequel je dois réfléchir tout le temps. Ça a pour moi été la source d’une très grande angoisse. J’ai mis un point d’honneur à sortir du domaine de ma mère, à faire quelque chose de différent tout en étant moi même et en étant intellectuelle. Faire quelque chose de tellement différent de l’univers de la mode, de la mannequin. Toute ma vie j’ai eu peur de faire des choses et qu’on me juge pas légitime alors que je me donnais à fond. Au final, même pour le livre j’avais tellement peur qu’on se dise que si j’ai pu être publiée c’était en lien avec qui est ma mère. C’est allé super loin, je me disais qu’on allait penser que rien que le fait que j’ai eu l’idée d’écrire soit parce que j’étais une nepo baby. Toute ma vie je me suis efforcée à être le maximum de moi-même et à être hyper exigeante sur tous les points, pour pas qu’on puisse m’accuser de favoritisme. Ça a résulté à tellement de pression personnelle dans mes études typiquement. Et ma soeur et moi on s’est donné un mal de chien pour qu’on ne puisse penser que c’était grâce à ma mère. J’espère vraiment que les gens liront le livre et se diront qu’il a été publié parce qu’il est bien et pas parce que je suis « la fille de ».

E : Je te réitère le compliment alors : j’ai trouvé ton livre remarquable. Je trouve que l’hommage a tes parents est vraiment bien mené parce qu’au fond, peu importe qui ils sont. Tu décris une expérience universelle. Ton père semble si proche, si palpable. Ta narratrice est presque voyante à certains moments, il, lui arrive des flashs qui lui donnent les réponses par fragments. Tu sens que ton père veille toujours sur toi ?

V : Oui j’ai toujours l’impression que mon père est un peu au dessus de moi, je crois de ouf aux anges gardiens qui nous mettent sur le chemin des autres. Ces signes magiques je les associe à mon père, je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il nous donne toujours un petit coup de main. J’adore ces belles coïncidences, je crois qu’il faut écouter son intuition. Et justement c’est marrant que tu dises ça parce qu’avec ma soeur on a décidé de faire un voyage surprise pour ma mère a Cadaqués pour la fête des mères. Je m’occupais de chercher le logement et du coup j’ai contacté un ami à moi que j’ai rencontré à Florence quand je taffais sur le livre qui m’avait recommandé d’aller à Cadaqués justement. Je suis revenu vers lui pour savoir s’il avait une reco de AirBnb ou d’un petit hôtel où on pourrait aller. Il me dit qu’il a un amie qui a une maison sur la pointe, il me donne son numéro, je lui écris et je signe mon nom à la fin. Elle me répond et me dit que son ex mari, qui tient maintenant une pizzeria à Cadaqués, était en fait le voisin de mon père à Rome quand ils étaient petit, qu’ils ont joué ensemble toute leur enfance, que son ex mari lui a toujours parlé de ses voisins les D’Urso. Elle me dit que c’est mon père qui m’a appelé à Cadaquès et du coup elle nous a invité chez elle. Ce soir on va diner à la pizzeria, Stefano tient absolument à nous offrir une pizza.

E : C’est vraiment génial comme anecdote. Merci beaucoup Violette, je pense qu’on a fini !

V : Merci à toi, c’était vraiment trop cool !

xoxo, Ewen